L’ALGERIE TURQUE ET L’AUROPE

La régence d’ALGER était dirigée par le DEY qui reconnaissait la suzeraineté du Sultan de Constantinople. Nommé par le Sultan, il lui fallait aussi être accepté par le Conseil des Janissaires : LE DIVAN.
Son autorité s’étendait sur tout l’Algérie, la Régence, mais il administrait directement la province que constituaient le territoire d’ALGER et la MITIDJA. Les trois autres provinces appelées BEYLICKS, celles de Constantine, Médéa, Oran, avaient pour chef le BEY choisi par le DEY.
Les Beylickscomprenaient un certain nombre de tribus ayant à leur tête un Caïd, et les tribus étaient formées de douars commandés par un Cheikh.
La population était un mélange d’Arabes et de Berbères, les prerniers vivant surtout dans les villes, les seconds dans les campagnes et les montagnes où ils avaient conservé leur langue et leurs coutumes, de groupements d’artisans, Maures ou Andalous, de commerçants surtout M’obits, de noirs manœuvres ou maçons. Enfin des soldats d’origine turque, les Couleughlis, gardaient les citadelles et assuraient la tranquillité du pays. La lutte qui apposa les Turcs aux Espagnols, au temps des frères Barberousse et de l’empereur Charles Quint pouvait apparaître comme une guerre de religion entre les Chrétiens et les Musulmans. Cependant, dès cette époque, le roi de France, pourtant chrétien, François 1er qui luttait lui aussi contre Charles Quint aida les Turcs en leur prêtant le port de Toulon et en signant avec le Sultan de Constantinople, Soliman le Magnifique, un traité commercial en 1535.
Lentement les relations commerciales, entre l’Algérie et l’Europe, remplacèrent la guerre. De temps en temps, aux attaques des corsaires turcs, l’Angleterre, la France (au temps de Louis XIV), la Hollande répondaient en bombardant Alger.
En 1560, un établissement commercial << Le Bastion de France >> était créé près de la Calle par un Marseillais ; détruit par les Turcs, puis reconstruit, Il fut à l’origine du développement des ports de Bône, de Collo, de la Calle.

Les marchands corses, marseillais, lyonnais, groupés à la fin du XVIIIème siècle dans la Compagnie Française d’Afrique avaient le monopole du commerce et de la pêche du corail.
Mais les autres Etat européens, le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre, plus tard vers 1815, les Etats-Unis d’Amérique, établirent, eux aussi des relations régulières et souvent paisibles avec l’Algérie.