LES BYZANTINS

L’Empire romain qui comprenait au IVème siècle tous les pays qui bordent la Méditerranée, s’était disloqué au Vème siècle sous le coup des invasions barbares : l’Empire d’Occident, très affaibli, avait encore Rome pour capitale ; les provinces d’Asie, la Grèce, l’Egypte, formaient l’empire d’Orient dont la capitale était Byzance (Constantinople) d’où le nom de Byzantins donné aux empereurs et aux peuples de cet empire. L’empereur Justinien confia à son général Bélisaire le commandement de l’expédition contre le royaume vandale. Les Vandales furent vaincus et la ville de Carthage reprise en 533.
Malgré leurs efforts, les Byzantins ne réussirent à reconquérir que l’ancienne province d’Afrique, le Constantinois et quelques cités : Tipaza, Caesaré (Chechell), Cartennas (Ténès) et au Maroc, Septem(Ceuta). Ils construisirent une nouvelle ligne de frontière fortifiée, le limes, consolidé par de puissantes citadelles dont celles de Timgad nous donnent encore une idée. Il fallait, en effet, protéger les territoires reconquis contre les incursions berbères.
L’empereur chargea de l’administration des gouverneurs qu’il nommait lui-même mais qui étaient trop souvent assistés de fonctionnaires indisciplinés qui se montraient despotiques et injustes avec la population. Certains de ces gouverneurs, Solomon et Jean Troglita, sont restés célèbres par les efforts qu’ils firent pour réorganiser le pays.
LE CHRISTAINISME BRILLA D’UN NOUVEL ET ULTIME ECLAT
L’évêque Saint Augustin était mort en 429 à Hippone (Bône) christianisme romain la première place en Afrique. Sous l’occupation vandale, l’Eglise s’était trouvée à nouveau menacée et affaiblie ; les rois vandales l’avaient persécutée en essayant d’imposer aux populations leur propre doctrine qui s’appelait l’arianisme.

Les empereurs byzantins aidèrent l’Eglise à retrouver sa puissance. Les Papes de Rome, dont l’un des plus célèbres fut Grégoire le Grand, redevinrent les chefs des chrétiens d’Afrique ; les anciennes églises furent reconstruites ; on en bâtit de nouvelles ; les évêques se chargèrent même d’administrer le pays, parfois à la place des gouverneurs nommés par l’empereur de Byzance.
Par l’intermédiaire de Byzance, la civilisation romaine (la langue, la religion) se maintient, mais seulement dans quelques grandes cités. Elle ne sera pas assez solidement implantée en Berbères pour s’opposer à la civilisation des Arabes musulmans qui vont envahir le Maghreb.